Un principe fondamental du kendō est le ki ken tai no icchi, autrement dit l’unité :
– du corps (tai), représentée par le fumikomi-ashi, un rapide pas en avant,
– de l’esprit (ki, qui désigne de manière plus globale « l’énergie vitale »), représenté par le kiai, le cri traduisant la combativité ;
– et du sabre (ken), le coup porté.
– du corps (tai), représentée par le fumikomi-ashi, un rapide pas en avant,
– de l’esprit (ki, qui désigne de manière plus globale « l’énergie vitale »), représenté par le kiai, le cri traduisant la combativité ;
– et du sabre (ken), le coup porté.
Par conséquent, un coup n’est valable en kendō que lorsque le combattant exécute avec conviction ces trois actions au même instant. De manière plus générale, on peut dire qu’en kendō, on frappe principalement « avec les hanches » (koshi), et non pas avec les bras comme on le suppose souvent à tort. Cette notion d’engagement des hanches est commune à tous les budo : les combattants s’attachent à maintenir une distance de sécurité (ma ai) afin de préserver leur intégrité ; pour frapper, il faut donc avancer tout en gardant son équilibre (shisei). Cela se fait donc en avançant non pas le buste mais tout le corps, donc les hanches (puisque les hanches sont le lien entre les jambes et le buste). Le mouvement des bras ne fait qu’accompagner ce mouvement des hanches.
Le kiai n’est pas déterminé à l’avance. L’idée est de développer son propre « cri de guerre » en fonction de ses préférences. Ce dernier reflète la combativité et vise à intimider l’adversaire. Le choix est libre, à quelques exceptions près. En combat, lorsqu’un coup est porté, le kendōka doit prononcer la partie du corps visée. Les kata sont une autre exception. Dans ce dernier cas, les coups ne sont pas systématiquement accompagnés d’un kiai, mais le dernier coup est accompagné de « Ya ! » (uchidachi) ou « To ! » (shidachi).
En kendō, seules certaines parties du corps peuvent être touchées pour que le coup soit considéré comme valable. Les quatre cibles principales sont : le sommet de la tête (men), les poignets (kote), les flancs (dō) et la gorge (tsuki). Lors des exercices d’entraînement, le kiai doit correspondre à la partie du corps visée. Ainsi, un coup porté sur la tête sera par exemple accompagné du cri « Men ! ». De plus, le coup doit être porté avec le premier tiers du shinai. Il faut aussi noter que le coup à la gorge est réservé aux pratiquants ayant déjà une certaine expérience, une mauvaise exécution pouvant blesser l’adversaire malgré les protections.